[Les héritiers de la mine de Jocelyne Saucier]
Auteur : Jocelyne Saucier
Edition : Denoël
Genre : Drame
Sortie : 2015
Genre : Drame
Sortie : 2015
Quatrième de couverture
Notre famille est l’émerveillement de ma vie et mon plus grand succès
de conversation. Nous n’avons rien en commun avec personne, nous nous
sommes bâtis avec notre propre souffle, nous sommes essentiels à
nous-mêmes, uniques et dissonants, les seuls de notre espèce. Les
petites vies qui ont papillonné autour s’y sont brûlé les ailes. Pas
méchants, mais nous montrons les dents. Ça détalait quand une bande de
Cardinal décidait de faire sa place.
– Mais combien étiez-vous donc?
La question appelle le prodige et je ne sais pas si j’arrive à dissimuler ma fierté quand je les vois répéter en chœur, ahuris et stupides :
– Vingt et un? Vingt et un enfants?
Les autres questions arrivent aussitôt, toujours les mêmes, ou à peu près : comment nous faisions pour les repas, comment nous parvenions à nous loger, comment c’était à Noël, à la rentrée des classes, à l’arrivée d’un nouveau bébé, et votre mère, elle n’était pas épuisée par tous ces bébés?
Alors je raconte…
Eux, c’est la tribu Cardinal. Ils n’ont peur de rien ni de personne. Ils ont l’étoffe des héros… et leur fragilité.
– Mais combien étiez-vous donc?
La question appelle le prodige et je ne sais pas si j’arrive à dissimuler ma fierté quand je les vois répéter en chœur, ahuris et stupides :
– Vingt et un? Vingt et un enfants?
Les autres questions arrivent aussitôt, toujours les mêmes, ou à peu près : comment nous faisions pour les repas, comment nous parvenions à nous loger, comment c’était à Noël, à la rentrée des classes, à l’arrivée d’un nouveau bébé, et votre mère, elle n’était pas épuisée par tous ces bébés?
Alors je raconte…
Eux, c’est la tribu Cardinal. Ils n’ont peur de rien ni de personne. Ils ont l’étoffe des héros… et leur fragilité.
Mon avis
Je tiens tout d’abord à remercier
les Editions Denoël pour cet envoi. Le
nom de Jocelyne Saucier me parlait car j’avais vu de très bons avis sur Il
pleuvait des oiseaux, son précédent roman. J’ai eu immédiatement envie de lire
ce nouveau roman grâce à la quatrième de couverture, qui nous promet une
histoire familiale puissante. Et ce n’est rien de le dire. Car sur fond
d’histoire enjolivée, on découvre surtout un drame, jamais résolu, que chacun
se fait un devoir de cacher.
Chez les Cardinal, on ne compte pas moins de vingt et un enfants.
Les grands s’occupent des plus petits, pendant que le père prospecte des
minerais et que la mère s’enferme toute la journée derrière les fourneaux. Au
milieu de se fatras général, on retrouve les jumelles, inséparables jusqu’à
leur cinq ans, quand un grand évènement, qui va provoquer un changement radical
au sein de la famille, se produit. Lorsque quelques années plus tard un drame
survient, tous vont se faire un devoir de protéger la mère et de lui cacher ce
qu’il s’est produit. Commence alors un démantèlement de cette famille qui
paraissait si soudée.
Chaque chapitre met en avant un membre différent
de cette fratrie et nous permet ainsi de faire le point et de mieux comprendre
ce qu’il s’est passé des années plus tôt. Certains personnages m’ont plus plu
que d’autres, notamment La Tommy, que j’ai énormément aimé suivre, peut-être
aussi parce que c’est celle qui était le plus à même d’empêcher tout ça. J’ai
trouvé la plume de Jocelyne Saucier vraiment belle. Elle a se côté dramatique
sans entrer dans quelque chose de pathétique que j’ai apprécié. Un petit drame
familial, qui malgré le peu de pages est très bien développé, on va jusqu’au
bout des choses, on n’épargne personne.
Très bonne lecture
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