La chica zombie

Auteur : Laura Fernández

Edition : Denoël
Genre : Humour/Contemporain
Sortie : 2014

Quatrième de couverture

Bienvenue dans le monde jubilatoire et déjanté de Laura Fernández.

Dans la ville fictive d’Elron, à la fin des années 90, une poignée d’élèves et de professeurs se préparent au célèbre bal des Monstres du lycée Robert-Mitchum. Erin, seize ans, se réveille un matin et découvre avec effroi que ses cheveux sont pleins de vers, que ses doigts tombent les uns après les autres… Tout semble indiquer qu’elle est morte… Pourtant, malgré son odeur pestilentielle et sa chair en lambeaux, Erin doit quand même aller en cours. Elle cache son corps putréfié de zombie derrière des vêtements informes et du maquillage, et personne ne semble s’apercevoir de son état.

Derrière un récit survolté et gorgé de références à la Pop culture se dessine une description juste de l’adolescence, entre exploration de soi et désir de se fondre dans la masse. Le tout servi par un style vif et original, un ton irrévérencieux et des rebondissements tout à fait loufoques.
 

Mon avis

Avant tout je tiens à remercier les Editions Denoël pour ce partenariat. J'avoue que ce qui m'a fait craquer sur ce livre, c'est surtout son titre. Oui, en plus de me laisser facilement influancer par les couvertures, je craque aussi pour les titres. Ensuite, le résumé m'a intrigué. Une histoire parlant de la quête d'identité à un moment difficile, du passage de l'enfant à l'adulte, je me suis dis pourquoi pas. C'est une lecutre de laquelle je ressors avec un avis plutôt positif, même si ce n'était pas forcément bien parti.
 

Erin Fancher a seize ans. Erin vient de recevoir un 0.5 en grammaire. Erin est "forcée" par sa meilleure amie à sucer Reeve dans les toilettes du lycée. Mais surtout, Erin se réveille un matin complétement putréfiée. Elle pue, des asticots lui grouillent sur la peau, elle perd ses cheveux par paquets. En gros, Erin est devenu un zombie.

Dans ce livre on rencontre une multitude de personnages et ça peut poser quelques problèmes au début. Notamment parce que l'auteur les appelle parfois par leur prénom, par leur nom ou par leur nom complet. Il m'a fallu un peu de temps pour m'adapter. Et malgré cette énorme quantité de personnages, je n'ai apprécié que deux d'entre eux. J'ai étonnamment bien accroché avec Erin, même si au début elle n'avait absolument rien pour me plaire. Mais, j'ai aimé sa fragilité au moment où elle se rend compte que les choses changent. Et, bien évidemment, j'ai beaucoup aimé Billy, qui est le personnage le plus attachant de ce roman, même s'il est détésté par tous ses camarades. Sinon, je n'ai ni apprécié le directeur obèses, ni la professeur parano, ni la meilleure amie nombriliste.
 

Un des points qui pourra rebuter beaucoup de lecteurs, c'est sans aucun doute la vulgarité du vocabulaire utilisé. On retrouve des gros mots à peu près toutes les deux phrases au début, puis gentiment ça diminue. Comme j'avais lu plusieurs avis qui en parlaient, j'ai réussi à ne pas être forcément dérangé par ça, même si je ne comprends pas vraiment ce que ça apporte au récit. A croire que l'auteur voit tous les jeunes comme une bande d'ado écervelés et vulgaire au possible. En revanche, ce que j'ai bien apprécié, c'est cette idée qu'a eu l'auteur de nous parler des problèmes que rencontrent les jeunes, en abordant le sujet de manière totalement détournée. Mais on comprend très facilement les métaphores, par exemple sur l'effet de groupe et l'importance du regard des autres. On y parle également des pressions sociales que tout le monde peut subir. Alors même si la plume de l'auteur ne m'a pas forcément plu, j'ai aimé les idées transmises par ce livre.
 

Je suis relativement satisfaite de ma lecture, même si je n'étais pas emballée dès le début. Au final, un avis mitigé à bon.

Note : 6.5/10